(Actualisé tout du long)
Le président américain Donald Trump a déclaré mardi qu'il officialiserait dans la journée la mise en place de droits de douane de 50% sur les importations de cuivre aux Etats-Unis, une mesure destinée à favoriser la production locale de ce métal indispensable notamment aux équipements militaires et à la production de nombreux biens de consommation.
Cette annonce a surpris les marchés, car intervenant plus tôt que ne l'anticipait l'industrie, alors que l'enquête sur les importations de cuivre - démarche préalable à la mise en place de droits de douane - annoncée par l'administration Trump en février devait prendre fin en novembre prochain. On ne savait pas dans l'immédiat si cette enquête se poursuivait.
Donald Trump a également réitéré mardi sa menace de mettre en place sous peu des droits de douane importants sur les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques.
Indiquant devant des journalistes qu'il effectuerait une annonce en fin de journée à propos du cuivre, le président américain n'a pas précisé quand entrerait en vigueur cette nouvelle taxe douanière.
"Je pense que nous allons la fixer à 50%", a-t-il dit à la Maison blanche à l'occasion d'un conseil des ministres.
Par la suite, le secrétaire américain au Trésor, Howard Lutnick, a déclaré dans une interview à la chaîne de télévision CNBC que les droits de douane sur l'acier devraient être effectifs fin juillet ou début août.
Aucun commentaire n'a été obtenu dans l'immédiat auprès de la Maison blanche.
Sollicitée, l'association de l'industrie minière américaine a refusé de commenter cette annonce, disant préférer attendre que des précisions soient communiquées.
Le cuivre est utilisé par le secteur du bâtiment, des transports, pour les produits électroniques, ainsi que par de nombreuses autres industries. Environ la moitié du cuivre utilisé chaque année aux Etats-Unis est importé.
Principaux fournisseurs de cuivre et produits en cuivre l'an dernier aux Etats-Unis selon des données gouvernementales américaines, le Chili, le Canada et le Mexique devraient être les pays les plus affectés par la mesure.
Ottawa et Santiago ont souligné par le passé auprès de l'administration Trump que leurs exportations de cuivre vers les Etats-Unis ne menaçaient pas les intérêts américains et ne devaient pas être visées par des droits de douane, alors que des accords de libre-échange sont en place.
Aucun commentaire n'a été obtenu dans l'immédiat mardi auprès du ministère mexicain de l'Economie, du ministère chilien des Affaires étrangères et du ministère canadien des Finances.
Le ministère chilien de l'Industrie minière a décliné une demande de commentaire.
(Andrea Shalal et Jarrett Renshaw; version française Jean Terzian)
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